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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 17:53


Sonnet à mes petits-enfants

 

Lorsque j’étais gamin, j’avais un très grand rêve :

Écrire un jour des vers nommés alexandrins,

Difficiles mais aux hémistiches si fins

Qui me berçaient dans la langue de Molière.

 

Pendant les heures où tant bayaient aux corneilles,

Attendant que les cours terminassent enfin,

Je dévorais, sans pour autant calmer ma faim,

Ces beaux sonnets qui me paraissaient des merveilles.

 

Et dans ma tête ils ont profondément semé

Une pléiade de propos enchantés

Qui reviennent parfois réveiller ma mémoire.

 

Avec l’âge, je ne me rappelle pas tout,

Mais, chers petits-enfants, je vous prie de me croire,

De ces sonnets je suis encor amoureux fou.

 

 

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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 15:46

 

Bon anniversaire, Clément

 

Hourra pour Clément

Notre sage qui avance*

Fort de ses neuf ans

 

            19.7.2009

 

* Tấn Hiền ou le Sage qui avance est le prénom viêtnamien de mon petit-fils Clément.

 

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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 08:43

La girouette

(Nouveau jeu poétique de Temps-Pestif*)

 

Girouette ne tourne pas,
Mais ce sont les vents, croyez-moa !**
Noroît, suroît, vents insensés,
Sans compter ce vieux vent d'est***
Qui souffle par ci et par là !

 

* Voir le règlement sur http://temps-pestif.over-blog.org/

** Citation d’Egard Faure, surnommé « Girouette »

*** En sino-vietnamien : Dông Phong !

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15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 09:42

 

 

Y Vân (3)

 

Veuillez voir la présentation de ce compositeur sur Y Vân 1 (2.7.2009).

 

Buồn

 

                Y Vân

 

Buồn như ly rượu đầy không có ai cùng cạn

Buồn như ly rượu cạn không còn rượu để say.

 

Buồn như trong một ngày hai đứa không gặp mặt

Buồn như khi gặp mặt không còn chuyện để vui.

 

Đôi ta như bước lên đỉnh sầu

Mà đời luôn cao ngất thương đau

Bao lâu ân ái chưa đậm màu

Toàn là cay đắng giết thương yêu.

 

Tình đôi ta thật buồn như lứa hoa nở muộn

Tình yêu không trọn vẹn buồn mỗi ngày buồn hơn.

 

                                                 1980

 

Traduction par Dông Phong :

 

Triste

 

Triste comme un verre d'alcool plein quand personne n’est là pour ensemble vider

Triste comme un verre vide qui n’a plus de vin pour nous enivrer.

 

Triste comme un jour où nous ne pouvons pas nous rencontrer

Triste comme quand rencontrés nous n’avons plus d’histoire gaie à nous raconter.

 

Nous deux semblons marcher vers le sommet de la tristesse

Où la vie pousse toujours vers le haut notre détresse

Depuis le temps notre passion n’a pas pleinement coloré ses atours

Tout n’est que l’amertume qui tue l’amour.

 

Notre amour est vraiment triste comme une fleur qui tarde à éclore

Cet amour inachevé qui est chaque jour plus triste encore.

 

 

 

On peut écouter cette chanson sur :

http://www.nhaccuatui.com/nghe?M=2rON_2xotT

http://video.google.com/videoplay?docid=-6788273634930548090

http://mp3.baamboo.com/d/3/367991/Buon

 

 

 

 

 

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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 22:47

Comment rester calme ?

 

Comment écrire

Sans réveiller

Ce maudit passé ?

 

- Ce soir le vent d’est

S’est enfin calmé

Redresse-toi

Et respire

Pour bien écrire

Une fois !

 

Mais comment rester

Vraiment calme

Et apaisé

Quand tant d’infâmes

Écrasent les gens

Dont le seul crime

Est leur désir de démocratie 

En Chine

En Iran

Et au Viêt Nam ?

 

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10 juillet 2009 5 10 /07 /juillet /2009 15:56

Liza LO BARTOLO BARDIN


Chers ami(e)s,

Lors du Salon du Livre de Vannes, 20 juin 2009, j’ai eu le plaisir de rencontrer une grande dame, Liza LO BARTOLO BARDIN. Femme de théâtre et de lettres, elle est l’auteur de nombreux écrits – romans, fictions, poèmes, contes et nouvelles – publiés par différents éditeurs français et canadiens (voir http://lizalobartolo.canalblog.com).

Madame Liza LO BARTOLO BARDIN, que je remercie très vivement, m’a autorisé à publier le sonnet suivant.

Dông Phong

 

J’appartiens à un monde

 

          Liza Lo Bartolo Bardin

 

J’appartiens à un monde au-delà des tourments

J’appartiens à un temps au-delà des limites

La vie comme la mort ne durent qu’un moment

Qu’importe le passage et qu’importent les mythes

 

J’appartiens à ce monde que peignent les légendes

J’appartiens à ce temps que décrivent les contes

Ma vie comme ma mort comme des jeux s’entendent

Se jouent sur une scène sans préjugés ni honte

 

J’appartiens à un peuple d’êtres légendaires

Aux confins d’autres terres aux lieux imaginaires

J’appartiens à ce peuple d’enfants et de femmes

 

Dont la vie et la mort ont dessiné la trame

D’une histoire sans larmes d’une histoire sans fin

Dont la vie et la mort échappent au destin

 

(Extrait de Libre au-delà du bleu, Éditions Flammes d’Âme, 2009, poème 87).

  

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 09:35

 

Y Vân (2)

 

Veuillez voir la présentation de ce compositeur sur Y Vân 1 (2.7.2009).

 

Cánh Hoa Thi Lon

 

                 Y Vân

1.
Nh
ư cánh hoa trong thi lon ly,
Ai đem giông t
bao trùm thế hệ,
Anh n
ếu thương cho mt đi hoa
Thì xin gi
yên quê nhà.

 

Điệp khúc :

 

Xin anh che chở
Tấm đời nhỏ bé hậu phương,
Như câu chuyện tình
Người hùng và giai nhân.
Những cánh hoa hồng
Bên hàng dây kẽm hầm chông
Vẫn mong bàn tay
Người đem tưới vui trong vườn

 

2.

Như cánh hoa trong thi bin dâu,
Xin anh săn sóc cho đ
i thm màu,
Ôi n
ước non chia lìa vì đâu,
Nòng súng anh xây nh
p cu

 

                     (1960-1970 ?)

 

 

Traduction par Đông Phong :

 

Fleur en temps de guerre

             

1.

Comme une fleur en ce temps de troubles et de séparations,

Où l’on a couvert d’orages notre génération,

Ô grand frère, si de cette vie de fleur tu as quelque pitié,

Je te prie, préserve notre terre dans la paix et la tranquillité.

 

Refrain :

 

Je te prie, protége donc

Cette petite vie de l’arrière-front,

Comme une histoire d’amour

Entre un héros et sa belle de toujours.

Il y a tant de roses

Qui, à côté des barbelés et des pièges féroces,

Attendent qu’une main

Vienne les arroser gaîment dans le jardin.

 

2.

Comme une fleur en ce temps de changements en profondeur,

Je te prie, grand frère, fais que la vie reprenne de belles couleurs,

Et pendant que, hélas, notre pays est divisé sans raison,

Utilise ton canon pour construire un pont.

 


On peut écouter cette chanson sur :

http://mp3.baamboo.com/s/1/1/dMOqbiBiw6BpIGjDoXQ6Q8OhbmggSG9hIFRo4budaSBMb-G6oW4=/Canh-Hoa-Thoi-Loan

http://www.nhipcauonline.com/play-songID-12874.html

http://nghenhac.info/Country/64879/Canh-hoa-thoi-loan-My-Huyen.html



 

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5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 08:53

Đêm hè

 

Tối nay bút ngủ gục,

Chẳng viết được vần gì,

Lại còn la nghiên mực :

Mày lười thế, tỉnh đi !

 

Ngoài vườn nhiều chim hót

Vui mừng đón gió đông,

Bút chợt tỉnh thoảng thốt :

Hè đã về, phải không ?

 

Không xa một con cú

Hạ cánh rồi trả lời :

Bút, mực và ông chủ

Đêm nay sao quá lười !

 

 

Traduction :

 

Nuit d’été

 

Ce soir la plume est toute endormie,

Incapable d’écrire une seule rime,

Mais elle grogne après l’encrier :

Hé paresseux, il faut te réveiller !

 

Du jardin des oiseaux offrent un concert

Pour accueillir le retour du vent d’est,

Alors la plume se réveille en sursautant :

L’été est-il déjà là, vraiment ?

 

Pas loin une chouette se pose

Et répond à ces fariboles :

Plume, encre et votre patron,

Cette nuit vous êtes de paresseux larrons !

 

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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 15:00

 

Y Vân (1)

 

Chers ami(e)s,

Suite à ma traduction de Lòng mẹ / Cœur de mère d’Y Vân (7/6/2009), plusieurs d’entre vous m’avez demandé des explications sur l’origine de cette chanson et sur son auteur.

Concernant cette chanson, le frère du compositeur a raconté : « Dans les années 1950, mon frère Y Vân jouait de la musique dans des restaurants et des bars de Saigon. Chaque nuit, notre mère lavait notre linge au point d’eau public du quartier. Une fois, c’était à deux heures du matin, elle fut arrêtée par la police du régime d’alors pour avoir enfreint le couvre-feu. Le lendemain, mon frère, ayant appris cette triste nouvelle, pleura et se mit à écrire d’une seule traite la chanson Lòng mẹ / Cœur de mère ».

Y Vân (Hanoi 1933 - Saigon 1992), de son nom de naissance Trần Tuấn Hậu, avait appris la composition musicale très tôt auprès du grand musicien Tạ Phước. Mais ses œuvres n’ayant point rencontré de succès, il dut enseigner la musique à des jeunes filles de la grande bourgeoisie. C’était pour l’une d’elles, Tường Vân, dont il était tombé amoureux (mais sans retour), qu’il avait composé ses premières chansons d’amour (Ảo ảnh / Mirages, …) sous le pseudonyme Y Vân (« J’aime Vân »).

En 1952, toujours très pauvre, il partit avec sa mère et ses frères et sœurs (il était orphelin de père) tenter sa chance à Saigon avec de nombreuses chansons lyriques qui rencontrèrent immédiatement de grands succès. Mais pour gagner sa vie après la terrible « libération » de 1975, il dut composer des musiques de film et, surtout, des chansons du genre disco à la mode, à la grande désolation de ses anciens fans dont je suis.

Je vais vous présenter quelques chansons marquant les étapes de la vie artistique d’Y Vân.

Đông Phong

 

Sources : http://vi.wikipedia.org/wiki/Y_V%C3%A2n ; http://dactrung.net/tacgia/default.aspx?TacGiaID=jXwKQACDPM4WT1FjTl5dfw%3D%3D 

  

Ảo ảnh

 

             Y Vân

 

Yêu cho biết sao đêm dài,
Cho quen với nồng cay,
Yêu cho thấy bao lâu đài
Chỉ còn vài trang giấy.

 

Giòng mực xanh còn đấy,
Hứa cho nhiều dù bao lời nói,
Đã phai tàn thành mây thành khói,
Cũng xem như không mà thôi.

 

Nhng ân tình em đong bng nước mt,
Khóc cho đ
y hai ch tình yêu,
Ph
n hương nng anh xem ta tm áo
Đã phai màu ân ái t
lâu.


Những neo thuyền yêu đương thường dễ đứt,
Khiến bao chiều trên bến tịch liêu,
Vắng con tàu sân ga thường héo hắt,
Thiếu anh lòng em thấy quạnh hiu.


Xưa đêm vắng đưa nhau về,
Nay đơn bóng đường khuya,
Khi vui thấy trăng không mờ,
Lòng buồn nên trăng úa.

 

Kìa phồn hoa còn đó,
Những con đường buồn vui lộng gió,
Những ân tình chìm trong lòng phố,
Cũng theo hư không mà đi.

Traduction par Đông Phong :


Mirages

 

Aimer pour apprendre que les nuits sont longues,

Pour s’habituer au piquant et à l’amertume,

Aimer pour s’apercevoir que les châteaux rêvés

Ne se retrouvent plus que sur quelques feuilles de papier.

 

Ces lignes à l’encre bleue qui sont toujours là,

Promettant tant de choses à travers les bla bla,

Se sont estompées en fumées et en nuages,

Je les regarde maintenant comme des mirages.


Les amours que je mesure avec mes larmes,

Des pleurs qui remplissent les deux mots « je t’aime »,

Mais ma chaude passion ne t’est plus, grand frère, qu’un vêtement

Qui a perdu ses couleurs aimantes depuis longtemps.


L’ancre de la barque d’amour peut facilement se briser,

Laissant les soirs sur le quai se désoler,

Sans aucun train la gare se dessèche,

Et sans toi, grand frère, mon cœur se sent si solitaire.

Autrefois nous revenions ensemble dans la nuit,

Maintenant seule mon ombre me conduit,

Quand j’étais heureuse la lune n’était jamais voilée,

Mais à présent avec mon cœur triste elle s’est fanée.

La vie est toujours si animée dans la ville,

Les avenues de joies et de tristesses s’amusent avec le vent,

Mais mes amours noyées dans le cœur des rues

Se sont toutes envolées vers le néant.

 

On peut écouter cette chanson sur http://www.nhaccuatui.com/nghe?M=_Bvfq8snOf

 

 

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 06:58

 

Nuit en ville

 

Lune sans éclat

Sur les toits noirs des maisons

Loin de ma campagne

 

         Tourcoing, 29.6.2009

 

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