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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 05:31

 

Le gurgulio

(Nouveau jeu poétique de Temps-Pestif*)

 

Gros temps prévu pour la Toussaint,

Urnes et fleurs sont à ranger,

Rentrons vite pour nous cacher,

Gargouillant des orémus vains.

Uranus lui-même est tout blême,

Languissant sous un voile noir,

Inquiet de ne plus se voir

Orné de son aura suprême.

 

                         

* Voir le règlement sur http://temps-pestif.over-blog.org/article-gurgulio-111381718.html

 

 

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29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 05:20

 

Bão

 

Hôm nay trời u ám

Gió bấc thổi không ngơi

Biển mất màu xanh thắm

Chẳng ai đi dạo chơi

 

Mòng biển than la ó

Không kiếm ăn được gì

Tụm nhau để tránh gió

Đợi con bão bớt đi

 

Ở đây chỉ bão nhỏ

Bên nhà bão Sơn Tinh

Dân chúng đang đau khổ

Thương họ sống điêu linh

 

 

Traduction :

 

Tempête

 

Aujourd’hui le ciel est tout gris

Le noroît souffle sans arrêt

La mer a perdu son bleu vif

Personne n’est sorti se promener

 

Les goélands se plaignent bruyamment

De ne rien trouver à manger

Se regroupant à l’abri du vent

Ils espèrent que la tempête va se calmer

 

Ici ce n’est qu’une petite tempête

Là-bas sévit le typhon Sơn Tinh

Les gens y souffrent sans trêve

Mon cœur se serre devant leur chagrin

 

                   


 

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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 06:04

 

Un air de parapluie

              

                   À M…

 

Oui, rappelle-toi

Cet automne-là

Il pleuvait aussi

Beaucoup à Paris

Quand nous marchions

Sous le parapluie

« Coin de paradis »

Passant par Maubert

Puis à Odéon

Jusqu’à Fürstenberg

 

Il pleuvait des cordes

En Place Concorde

Pire au Vert Galant

Où soufflait ce vent

Mais je n’eus pas froid

Serré contre toi

Sous le parapluie

« Coin de paradis »

Oui, rappelle-toi

Cet automne-là

 

Aujourd’hui il pleut

J’ai froid et j’ai peur

De ne plus savoir

T’emmener le soir

Longtemps promener

Marcher et chanter

Sous le parapluie

« Coin de paradis »

Serré contre toi

Chaud comme autrefois

      

 

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 05:50

 

Bùi Xuân Phái et Hồ Xuân Hương

 

Chers ami(e)s,

Je ne savais pas que le célèbre peintre Bùi Xuân Phái (1920-1988), dont les traits sont plutôt « noirs », était aussi un sacré coquin !

Allez donc sur le site http://www.vanganhonline.com/2012/07/ho-xuan-huong-qua-tranh-bui-xuan-phai-18.html pour admirer ses œuvres érotiques qui illustrent les poèmes de notre « poétesse rebelle » Hồ Xuân Hương (dont une dizaine de poèmes ont été déjà traduits sur ce blog) !

Ci-après, deux « échantillons » qui évoquent deux poèmes de Hồ Xuân Hương que vous avez appréciés.

Dông Phong

 

 

 

 

Quả mít

Thân em như quả mít trên cây,

Vỏ nó xù xì, múi nó dày,

Quân tử có yêu thì đóng cọc,

Xin đừng mân mó nhựa ra tay.

  

Traduction par Dông Phong :

Le fruit du jaquier.

Le corps de votre sœur est comme le fruit du jaquier,

Sa peau est rugueuse mais ses quartiers bien épais,

Si vous l’aimez, ô Messire, percez-le avec votre piquet,

Ne le pelotez pas, sinon sur votre main sa sève va couler.

 

 

  

 

 

  

Trống thủng

Của em bưng bít vẫn bùi ngùi,

Nó thủng vì chưng kẻ nặng dùi.

Ngày vắng đập tung dăm bảy chiếc,

Đêm thanh đánh lộn một đôi hồi,

Khi giang thẳng cánh bù khi cúi,

Chiến đứng không thôi lại chiến ngồi.

Nhắn nhủ ai về thương lấy với,

Thịt da ai cũng thế mà thôi.

  

Traduction par Dông Phong :

Le tambour percé

Le trésor que je rebouche reste si désespéré,

Percé à cause de ceux qui abusent des lourds maillets.

Les jours peu fréquentés, s’en défoncent cinq ou sept,

Les nuits claires, un ou deux livrent encore des roulements acharnés,

Les bras bien tendus ou le buste courbé,

Les uns frappant assis, puis les autres debout sur leurs pieds.

Ô celui qui va revenir, ayez donc pitié,

De quiconque la chair et la peau sont toujours d’une pareille fragilité.

 

(Extraits de Dông Phong, Des poètes de ma terre lointaine, Éd. Publibook, 2008).

 

Pour faire connaissance avec notre célèbre peintre, vous pouvez visiter le site:  http://aejjrsite.free.fr/goodmorning/gm130/gm130_BuiXuanPhai.pdf 

 

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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 05:29

 

papillons blancs

Bâsho ou Tchouang Tseu

rêve d'automne

 

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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 05:38

 

L’automne est bien là

 

feuilles mortes

des brouettes à remplir

ampoules aux mains

 


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14 octobre 2012 7 14 /10 /octobre /2012 05:30

 

044-Jongleur-de-mots.JPG

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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 05:26

 

 

047 Un proverbe vietnamien

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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 05:40

 

Un autre poème de mon ami Jacques Premel-Cabic.

Merci Jakez.

Dông Phong

Lignes de Crète

 

Comme une halte sur la mer

Une escale dans le grand bleu,

L’immobile vaisseau de pierre

Qui rêve de voguer un peu.

 

Comme voilure une montagne

En suspens sur des galets bruns,

Drape la côte avec un pagne

En tissu de volcan éteint.

 

Comme fanion, une éolienne

En pavois sous le vent d’Egée,

A contre-courant, à l’ancienne

Electrise l’éternité.

 

Comme en bord de route, un autel

Une chapelle de poupée,

A la mémoire fait appel

Pour une âme à sauvegarder.

 

Comme le temps en somnolence

Invite à la pause en chemin,

Un âne pris dans l’indolence

Retient son pas au lendemain.

 

Comme un vieil homme sur la selle

Qui va l’amble en douce cadence,

Ici personne n’étincelle

Sous le ciel en incandescence.

 

Comme une plage sous l’ombrelle

Comme un lagon sous l’olivier,

Comme une lumière irréelle

Comme un Eden imaginé.

  

Jacques Premel-Cabic

 

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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 05:24

 

Un poème offert par mon ami Jacques Premel-Cabic.

Merci Jakez !

Dông Phong


 Le flâneur

 

                                          à Christiane et Robert Le Duff

 

Flâner sur un chemin

Sans connaître le bout,

Etre en quête de rien

Mais à l'affût de tout.

 

Et dans chaque seconde

Être encore étonné,

Par la beauté du monde

Et s'en émerveiller.

 

Savoir prendre le temps

D'écouter l'hirondelle,

Chanter l'avènement

De la sève nouvelle.

 

S'enivrer de senteurs

Au parfum de l’ondée,

S'extasier d'une odeur

De fougère mouillée.

 

Décrocher sur la lande

En maquis dans l'été,

Une mûre en offrande

Et puis la célébrer.

 

Regarder l'écureuil

Parachute en torchon,

Dans la rousseur des feuilles

Comme un caméléon.

 

Et ne pas oublier

De remercier l'hiver,

Pour l'arbre chandelier

Il est souffleur de verre.

Jacques Premel-Cabic

 

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