Bùi Xuân Phái et Hồ Xuân Hương
Chers ami(e)s,
Je ne savais pas que le célèbre peintre Bùi Xuân Phái (1920-1988), dont les traits
sont plutôt « noirs », était aussi un sacré coquin !
Allez donc sur le site http://www.vanganhonline.com/2012/07/ho-xuan-huong-qua-tranh-bui-xuan-phai-18.html pour admirer ses œuvres érotiques qui illustrent les poèmes de notre
« poétesse rebelle » Hồ Xuân Hương (dont une dizaine de poèmes ont été déjà traduits sur ce blog) !
Ci-après, deux « échantillons » qui évoquent deux poèmes de Hồ Xuân
Hương que vous avez appréciés.
Dông Phong
Quả
mít
Thân em như quả mít trên cây,
Vỏ nó xù xì, múi nó dày,
Quân tử có yêu thì đóng cọc,
Xin đừng mân mó nhựa ra tay.
Traduction par Dông Phong :
Le fruit du jaquier.
Le corps de votre sœur est comme le fruit du jaquier,
Sa peau est rugueuse mais ses quartiers bien épais,
Si vous l’aimez, ô Messire, percez-le avec votre piquet,
Ne le pelotez pas, sinon sur votre main sa sève va couler.
Trống thủng
Của em bưng bít vẫn bùi ngùi,
Nó thủng vì chưng kẻ nặng dùi.
Ngày vắng đập tung dăm bảy chiếc,
Đêm thanh đánh lộn một đôi hồi,
Khi giang thẳng cánh bù khi cúi,
Chiến đứng không thôi lại chiến ngồi.
Nhắn nhủ ai về thương lấy với,
Thịt da ai cũng thế mà thôi.
Traduction par Dông Phong :
Le tambour percé
Le trésor que je rebouche reste si
désespéré,
Percé à cause de ceux qui abusent des lourds
maillets.
Les jours peu fréquentés, s’en défoncent cinq ou
sept,
Les nuits claires, un ou deux livrent encore des
roulements acharnés,
Les bras bien tendus ou le buste
courbé,
Les uns frappant assis, puis les autres debout
sur leurs pieds.
Ô celui qui va revenir, ayez donc
pitié,
De quiconque la chair et la peau sont toujours
d’une pareille fragilité.
(Extraits de Dông Phong, Des poètes de ma terre lointaine, Éd. Publibook, 2008).
Pour faire connaissance avec notre célèbre peintre, vous pouvez visiter le site:
http://aejjrsite.free.fr/goodmorning/gm130/gm130_BuiXuanPhai.pdf